France relance : Habiter la france de demain

Mis à jour le 18/05/2021

le Gouvernement s’engage dans un programme d’innovation pour accélérer l’émergence d’une véritable culture française en matière de construction de la ville durable

Reconversion de la friche industrielle Leroy/Henkel à Saint-Fargeau-Ponthierry

Dans le parc naturel du Gâtinais, à proximité de la gare RER et à 8 minutes du centre-ville, le site est exceptionnel tant par sa localisation, que par les éléments patrimoniaux hérités de son histoire industrielle.

Cet espace de 13 hectares en bord de Seine est en friche depuis 30 ans, et partiellement démoli. Il a accueilli une ancienne usine de détergent Henkel ainsi qu’une ancienne manufacture de papiers-peints « Leroy » installée en 1912, qui a marqué l’histoire de la ville, en contribuant à sa construction et son développement. L’usine ferme en 1982. L’usine pharmaceutique Cooper s’est installée peu après l’usine Leroy en 1922.

Depuis 2007, l’EPFIF a acquis 75 % de ce site très complexe (Henkel et Leroy Est) et a engagé les premières démolitions. En 2019, une convention a été signée entre les collectivités, l’EPFIF et un consortium d’opérateurs mené par le bailleur social I3F, associant Kauffman&Broad, Demathieu-Bard et Pichet. Ces opérateurs ont engagé l’ensemble des études pré- opérationnelles et réglementaires (dossier loi sur l’eau, étude d’impact, ABF…) sur la partie Est du site.
La SPL Melun Val de Seine mandatée par l’agglomération, et la SEM « Aménagement 77 » mandaté par la ville, sont chargés de compléter les études de reconversion totale du site. La SPL Melun Val de Seine a été désigné comme opérateur via une concession.

800 logements seront construits dont 25% de logements sociaux avec également une école, 16 000 m² d’activités productives, 700 m² de bureaux, des équipements publics et culturels ainsi que des commerces de proximité…). Pour les logements, la mixité des gabarits et des typologies permettra de réaliser une opération dense sans rogner sur la qualité du cadre de vie. Le bâti à forte valeur patrimoniale sera conservé et requalifié. Pour les nouvelles constructions, le réemploi des matériaux issus des démolitions sera recherché tout comme le recours à des matériaux biosourcés et des filières courtes.

Des études sont réalisées pour la création d’un réseau de chaleur biomasse/gaz et la pose 15 000m² de panneaux photovoltaïques L’opération permettra de désartificialiser la voirie entre le site et la Seine au profit de sa piétonisation. Des liaisons vertes seront également assurées jusqu’au centre-ville et au RER.
Le site laissera donc une large part à la nature tout en assurant la mixité fonctionnelle des lieux. Le projet est donc une bonne illustration de la ville dense, durable et désirable qui permet de lutter contre l’artificialisation des sols tout en garantissant un cadre de vie de qualité avec la présence de
l’ensemble des fonctions urbaines sur un périmètre réduit.

Le Premier ministre, Jean Castex, accompagné de la ministre chargée du Logement, Emmanuelle Wargon se sont rendus à ST Fargeau-Ponthierry dans le cadre de la mobilisation du Gouvernement pour accompagner l’effort de construction de logements neufs et durables. Retrouvez l'article de ce déplacement

Qu’est-ce que le fonds friches ?

La reconversion des friches contribue à la trajectoire du « zéro artificialisation nette » fixée par le Gouvernement, inscrite dans le projet de loi Climat et Résilience qui sera prochainement débattue au Sénat.
Cependant, la réutilisation de friches, qu’elles soient de logements, commerciales, ferroviaires, portuaires ou routières, industrielles, militaires ou minières, s’accompagne souvent d’un surcoût, notamment en cas de pollution, qui rend plus difficile l’équilibre économique de ces opérations, en particulier en secteur détendu. Pour ces opérations hors marché, un soutien public est souvent indispensable.
Le soutien économique du fonds friches est complémentaire des dispositifs que l’État déploie avec ses opérateurs, en particulier les établissements publics fonciers, ou à travers des projets partenariaux d’aménagement et des opérations de revitalisation territoriale.
La reconquête des friches constitue un enjeu majeur d’aménagement durable des territoires pour répondre aux objectifs de maîtrise de l’étalement urbain, de revitalisation urbaine et, par conséquent, de limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers.
Les friches représentent un important gisement foncier dont la mobilisation et la valorisation doivent contribuer à la trajectoire du « zéro artificialisation nette » (ZAN) fixée par le Gouvernement. Là se trouve une partie de la réponse aux besoins de logement en y développant des projets de construction neuve.
L’effort exceptionnel apporté par le plan de relance doit permettre d’intervenir sur ces friches. Une première enveloppe de 300 M€ a été consacrée au traitement des friches :
• 1 M€ pour développer les outils cartographiques permettant de repérer les friches en vue de leur reconversion ;
• 40 M€ consacrés à la reconversion des friches issues d’anciens sites industriels ICPE ou sites miniers dans le cadre d’un appel à projets national lancé par l’ADEME ;
• 259 M€ consacrés à la reconversion de tous types de friches (urbaines, commerciales, portuaires, aéroportuaires, ferroviaires ou routières, industrielles…), pour des projets d’aménagement et de construction.
Ce fonds s’adresse aux projets d’aménagement de friches dont les bilans économiques restent déficitaires après prise en compte de toutes les autres subventions publiques. Pour répondre aux impératifs de la relance économique, les projets accompagnés doivent être prêts à démarrer au plus tard fin 2022.