Un renard trouvé mort, porteur du virus H5 N1 en Seine-et-Marne

Mis à jour le 24/03/2023
En Seine-et-Marne, à Congis sur Thérouanne, 3 renards ont été trouvés morts le 10 février 2023, dans la Réserve du Grand Voyeux, par un agent des espaces verts, qui a contacté le réseau SAGIR : réseau de surveillance des maladies infectieuses de la faune sauvage qui est administré et animé par l’Office français de biodiversité (OFB).

L'un des 3 a été collecté par l’OFB. Ce renard a été confirmé porteur du virus H5N1 hautement pathogène par le Laboratoire national de référence (LNR) le 20 février.
Congis sur Thérouanne est dans une grande zone réglementée car des cas d’oiseaux sauvages infectés par l’influenza aviaire y ont été découverts depuis janvier.

Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), il est très probable que l’infection du renard soit dû à du charognage d’oiseaux sauvages infectés par ce virus (même génotype). Des observations similaires ont déjà été faites dans certains pays d'Europe dont la Belgique et aux USA.

En France, depuis la détection du virus chez un chat domestique en décembre 2022, deux autres détections de ce virus ont été confirmées chez des mammifères en France : un ours à collier captif infecté fin novembre 2022 détecté a posteriori et ce renard roux sauvage en février 2023.

Selon l’Anses, ces contaminations sont liées à du charognage ou à une transmission indirecte du virus par l’environnement contaminé du fait de la proximité d’un élevage de volailles contaminé ou d’oiseaux infectés.

Pour le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), le risque d'infection de l’homme par les virus de l'influenza aviaire H5 du clade 2.3.4.4b actuellement en circulation en Europe est évalué comme faible pour la population générale dans l'UE/EEE, et faible à modéré pour les personnes exposées professionnellement ou autrement. (source : ecdc.europa, Avian influenza overview December 2022 – March 2023).

Il est recommandé aux promeneurs et aux éleveurs de ne pas manipuler d’oiseaux trouvés morts et de le signaler à l’Office français de la biodiversité (OFB) ou à la Fédération départementale des chasseurs (FDC) ou encore à la direction départementale de la protection des populations (DDPP).